mercredi, juillet 30, 2008

"Il faut tout faire soi-même"

La dernière livraison des Cahiers d'Histoire de la Radio évoque l'année 1938 en radio. Et dans la revue de livre en fin de cahier, L'Oreille en coin, une radio dans la radio a droit à une critique commentée. Critique précise. Guy Robert, qui connaît l'histoire au moins partiellement de l'intérieur pour avoir réuni, au micro de Madeleine Mukamabano, l'équipe du dimanche matin en 1986, y relève une erreur, ou disons une assimilation un peu rapide : celle qui fait de Pierre Schaeffer et Jean Tardieu les codirecteurs du Club d'Essai. Alors que, écrit-il, le Studio d'essai de Schaeffer (1943-1944) et le Club d'Essai de Tardieu (1946-1954) sont deux périodes distinctes. Dont acte !

Intéressant de lire le blog de Serge Toubiana, au moment de la diffusion de ses "Grandes traversées" consacrées à François Truffaut en ce moment tous les matins sur France Culture. Citation d'un des derniers posts : "J’adore la radio. On y jouit d’une liberté incroyable, l’outil est à portée de main, à portée de voix. Mais il faut tout faire soi-même." C'est toujours bien de lire des propos sur la radio par des gens qui ne sont pas, à la base, des gens des radio (bien que ST connaisse bien ce média). Dans ce court extrait, on trouve sans doute un attrait essentiel de la radio, qui fera qu'on continuera toujours d'en faire, sous une forme ou une autre. Au-delà de la magie du son, de l'évocation, de la souplesse de l'écoute, de l'invention du montage, du plaisir du mixage réussi, c'est ce côté marginal, bricolé (même si c'est bricolé professionnellement et avec méthode) qui demeure. "Il faut tout faire soi-même", eh oui, heureusement. Belle synthèse.