vendredi, octobre 28, 2005

Pierre Wiehn

Rencontre ce matin avec Pierre Wiehn, ancien directeur d'Antenne 2 et ancien membre du CSA, mais surtout responsable de France Inter, sous différents titres, entre 1972 et 1981. Nous avons discuté de L'Oreille en coin (Pourquoi n'a-t-il pas cherché à reprendre le contrôle du week-end ? Pourquoi L'Oreille a-t-elle pu durer ? Parce que Codou et Garretto se renouvelaient eux-mêmes), mais aussi de tout ce qui tourne autour d'une radio et de son rapport au public.

Etonnant : un correspondant, à propos de L'Oreille en coin, m'envoie un mail daté du... 1er janvier 1970. Faille spatio-temporelle ironique et troublante, qui n'a rien à voir avec le passage à l'heure d'hiver !

J'ai mis en forme et relu l'entretien avec Patrick Burgel, imitateur des dimanches matins pendant des années. Il raconte comment il est entré en contact en 1970 avec les patrons de ce qui ne s'appelait pas encore L'Oreille en coin, mais TSF. Extrait.

"Finalement le mardi j’appelle. (...) Je leur dis : « Voilà, j’ai entendu les chansons de Pierre Saka, je ne voudrais pas lui prendre son travail mais ce serait bien que ce soit un imitateur qui les chante. » Réponse : « Ah, Monsieur il faut une voix étendue, il faut une voix… changer de ton à chaque fois, c’est pas facile. » (...) Je dis que j’ai un don d’imitation, je peux imiter tout le monde et je peux chanter dans toutes les tonalités sans problèmes parce que j’ai 3 octaves et demi je peux faire baryton, basse, ténor, soprano, tout ce que vous voulez. (...)

Le lendemain à 17 h je me pointe et Pierre Codou me dit bon comment on fait ? Ben je dis c’est simple, vous n’avez pas des play-back ? Ben il me dit non… Je dis, écoutez, voilà vous vous mettez derrière la vitre, moi devant le micro et vous me dites tous les chanteurs que vous voulez que je vous fasse et je vais vous les faire.

J’étais extrêmement culotté à l’époque (...) . Alors il me dit « Allez-y ! » : Aznavour. Paf il me balance 3 mesures d’Aznavour et je vois sa tronche qui change… Et le preneur de son c’était Yann Paranthoën, le grand Yann Paranthoën, l’immense Yann Paranthoën. Alors il me dit bon ben Adamo, paf je fais Adamo. Marcel Amont, vous faites Marcel Amont ? Oh oui je fais. Bon alors dans les B maintenant : Alain Barrière, ouais… on est arrivés jusqu’à Zanini, j’en avais fait plus de cent… la bande elle faisait 2 heures… il me dit : « C’est incroyable » !"


1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

La date du 1er janvier 1970 est très troublante en effet, dans ce contexte ! :-)

Pour ceux que cette question continue de tarauder, les ordinateurs (au moins les systèmes Unix) comptent les dates en nombre de secondes depuis le premier janvier 1970. Lorsque celui-ci est inconnu, il est placé à zéro par défaut et c'est reparti pour les seventies ! :-)

23:02  

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