Avez-vous lu Perceau ?

Au milieu d'une semaine pleine comme un oeuf, j'ai rencontré Vincent Labaume. Artiste contemporain, bibliographe, philosophe, homme de radio. Et écrivain : il publie en ce moment, chez JP Faur éditeur, la biographie d'un "polygraphe" méconnu, entre autres inventeur de la contrepèterie : Louis Perceau.

Propos proches et lointains sur L'Oreille en coin, analyse et récit. Discussion passionnante.

Au téléphone

Ces derniers jours, quelques rendez-vous pris pour la semaine prochaine. Fixés en débuts de soirée, forcément. Il faut que le entretiens avancent, quoi qu'il arrive, même quand la journée qui les précède est bien remplie.

Hier, conversation téléphonique avec Anne-Cécile Perrin. Elle travaille à France Inter, tout en menant une thèse d'histoire des médias sous la direction de Pascal Ory, qui porte sur "le cinéma à la radio publique depuis 1945". Nous en avons discuté, elle m'a parlé entre autres d'une émission de Michel Polac, au début des années 60, où les cinéastes venaient lire leurs scénarios à l'antenne !

"Par exemple", m'a expliqué Anne-Cécile, "Agnès Varda a lu au micro 'Cléo de 5 à 7', en compagnie de Corinne Marchand"... Bizarre et original objet sonore. Qu'on aimerait pouvoir exhumer à nos oreilles de temps en temps, comme d'autres étrangetés radiophoniques. Non ?

Bref, elle m'a aussi gentiment donné quelques contacts à l'INA. Je ne sais toujours pas avec précision les morceaux d'oreilles qui s'y trouvent...

Anne-Cécile Perrin est aussi l'auteur d'un mémoire sur Le Masque et la Plume, qui a aidé les auteurs du récent livre paru pour les 50 ans de l'émission aux éditions Les Arènes.

Où l'on reparle de L'Oreille en coin sur France Inter

On a pu à nouveau entendre l'indicatif de L'Oreille en coin sur France Inter. Aujourd'hui, quinze ans après la dernière émission. C'était à 6h24. Il encadrait la chronique "Blog à part" d'Alexandre Boussageon, qui a évoqué Autour de L'Oreille. On peut cliquer sur l'image ci-dessous pour écouter.

Tous les noms du conteur savant

Je mets à l'instant sous pli les photocopies des chroniques signées Jacques Trémolin, parues sous le titre "Bestiaire", dans le journal écrit de L'Oreille en coin. Je les envoie à Marie-Laure Auzias, qui prépare actuellement une thèse d'histoire contemporaine sur Jacques Meaudre de Sugny (1910-1986). Connu aussi sous le nom de "Loyola" et sous celui de... Jacques Trémolin.

Je n'en sais pas plus, mais je ne manquerai pas de lui poser quelques questions sur ce personnage, que cette identité multiple rend d'autant plus mystérieux et intéressant. Pour l'instant, je sais simplement qu'il racontait, dans L'Oreille en coin, des histoires sur les animaux. Il a aussi fait de la télévision, dans les émissions pour enfants sur TF1, à la fin des années 70 et au début des années 80.

Dans les chroniques envoyées, il raconte aussi bien sa "conversation avec un guépard", que les origines du moineau (arrivé en Europe depuis le Caucase, derrière les chevaux des Huns, attiré par leur crottin) ou pourquoi il ne faut pas avoir peur des chauve-souris. "Etonnant, non ?"

Il y a cinq ans, Radio France a édité en CD certaines histoires de Jacques Trémolin.

Claude Dominique

Claude Dominique a travaillé avec Michel Winock, ensemble ils ont remporté le prix de la SCAM du meilleur documentaire de l'année 1985 pour "Le Passé Singulier". Elle a aussi réalisé des émissions pour les Ateliers de création radiophonique de Radio France. Dont l'une, intitulée "Dans un an et un slow", a d'ailleurs été à nouveau diffusée cet été sur France Bleu.
Pour la Radio suisse romande, « Calvaire et Lutins », quatre émissions avec Vincent Labaume, autour de Duchamp, Sade, Barthes et Raymond Roussel.

Avant tout ça (ou parallèlement), Claude Dominique avait été l'un des piliers des après-midis de L'Oreille en coin. Entre autres avec des émissions intitulées : "Mémoires de poche" et "Je ne suis pas amère, pas aigrie, mais ça me fout en rogne" (toujours l'art des titres !).

Difficile de mettre par écrit ce qui faisait l'originalité de Claude Dominique : tout est dans le ton, vif et ironique, la voix, dynamique et accrocheuse, et l'écriture, cultivée, rythmée, jouant avec les nombreux disques diffusés... Deux extraits rapides des "Mémoires de poche", ci-dessous.

"Le Massacre du printemps"


"Chopin-pin-pin"

Photo parue dans le premier numéro
de l'hebdo papier de L'Oreille en coin

Tiens, la trompette de Jim Wild Carson a résonné rapidement dans une émission diffusé dans la nuit de mercredi à jeudi, sur France 2. Un documentaire sur Laurent Ruquier, signé Pierre Bouteiller. Le premier racontait au deuxième qu'il avait écrit à Jacques Mailhot dans les années 80, coanimateur de L'Oreille du dimanche matin... En illustration, 10 secondes de générique de l'émission.