Indicatif

Ce soir, j'ai longuement discuté avec Jim Wild Carson qui, comme son nom ne l'indique pas, a un accent du sud-ouest. Eh oui.

Bretteurs

Une des fameuses émissions de L'Oreille en coin du dimanche matin est celle où Gaston Defferre raconte son duel avec le député gaulliste René Ribière. Et je viens de trouver la photo de ce duel à l'épée effectué dans un jardin privé. La voilà ci-dessous.

Les fans d'Hector

François Jouffa m'envoie le message suivant. Il a mené l'enquête, suite aux notes précédentes. Et il a trouvé :
" (...) En 1969, j’ai [commencé à travailler avec Jean Garretto et Pierre Codou] en produisant la séquence "La Chaîne de la haine" sur une idée de Gérard Sire. Avec mon complice Simon Monceau, on interviewait une personnalité pour lui faire dire quelle autre personnalité elle détestait. Et le dimanche matin suivant, la personnalité détestée disait à son tour qui elle détestait. Etc. C’était difficile à réaliser parce que cette "Chaîne de la haine" risquait trop souvent de rompre car certains étaient réticents à prendre le relais. Beaucoup de travail pour deux à trois minutes d’antenne ! J’avais complètement oublié quel en était l’indicatif. En le redécouvrant sur ton blog, j’ai d’abord cru qu’il s’agissait de la voix de Jean Yanne, ami et co-auteur de Gérard Sire. Tout se tenait. J’ai cru que c’était "J’aime pas le rock" chanté par Yanne sous le nom de Johnny Rock Feller & ses Rocks Child. J’ai réécouté le disque, ce n’était pas ça. Mais oui, c’est bien sûr, que suis-je bête, ma mémoire flanche. C’était bien du Yanne-Sire mais le chanteur était Hector qu’on appelait en 1964 "le Chopin du twist" (voir mon ouvrage L’âge d’or du yéyé, Editions Ramsay, 1983, réédité chez Michel Lafon sous le titre Vinyl Fraise en 1993). Hector !!! Rien à voir avec le héros de la tragédie Andromaque où l’on déclame beaucoup sa Haine, notamment la femme d’Hector …
Hector et son groupe les Médiators (deux 45 tours chez Philips) chantait : « Je vous déteste / Oui je vous hais / Et d’un seul geste / D’un seul geste je vous balaie ». La musique rock du titre Je vous déteste est de Jean Yanne et Baitzouroff, dit Popov, qui était le pianiste de Yanne. Et le texte est de Jean Yanne et de … et de ? Gérard Sire.
La boucle est bouclée."






Retour d'une semaine loin d'internet : trouvé un courrier (en vrai, en papier !) de Guy Senaux. Pas encore décortiqué, mais c'est précieux. Par ailleurs, un mail de Kriss, avec du son ! du son neuf ! Peut-être bientôt ici. Mais sûrement plus tard ailleurs... Bon oui, c'est succinct tout ça, mais faut bien synthétiser.

Et puis, quand même, j'ai profité des derniers jours à respirer un autre air pour rédiger un chapitre (quasi entier) en plus.

Précision

Précision apportée par François Jouffa, lecteur attentif de ce blog : suite à l'écoute de la note du 6 juillet, il me dit que celui qui interprète l'indicatif de la "Chaîne de la Haine" est Jean Yanne. Et qu'il n'est pas impossible, Gérard Sire étant à l'origine de l'idée de la séquence et ami de JY, que cet indicatif soit cosigné Yanne-Sire. Ajout subjectif à moi personnel de mon point de vue : l'orchestration n'est pas éloignée de celle des disques de Yanne (signées souvent Jean Baïtzouroff, dit Popof). C'est ce qu'on appelle un faisceau d'indices... J'avais eu Gilles Durieux au téléphone, il y a maintenant quelques mois. Ami et biographe de JY. Il ne pouvait pas m'assurer que Jean Yanne avait été de TSF, et j'ai aujourd'hui une réponse à peu près sûre à ce sujet. Mais sa proximité avec Gérard Sire a pu effectivement lui permettre d'interpréter un indicatif...

Mission Alpha d'Andromède

Conversation sur un toit de Paris avec Christine Lamazière, qui travaille désormais chez MD productions, et qui était membre de L'Oreille en coin pendant une dizaine d'années. En fin d'après-midi, quelques précisions glanées chez Jean Garretto. La rédaction entamée m'a permis de cerner quelques zones d'ombre, qu'il a bien voulu éclairer pour moi. J'ai reçu de belles photos par mail que je ne mettrai pas ici, oh non, elles méritent le papier.

Sinon, ça n'a rien à voir, mais je tiens à le dire : Florent Maurin, ici signataire de plusieurs commentaires d'encouragement, est un auteur désormais publié. Je vous invite à faire exploser les ventes de son journal, D-Lire, et de faire de Mission Alpha d'Andromède, son Roman-BD, le best-seller de l'été. Recommandé par l'ALPI, l'Association des lecteurs de plages intelligents, et par la CLMJ, la Commission des lecteurs en métro qui bossent en juillet.

Deux fois dans le même fleuve

Rendez-vous ce matin place de la Bastille dans un café, avec Xavier Lauwers, cité dans la note ci-dessous et par ailleurs dans ce blog. Auditeur de L'Oreille en coin dès ses 16 ans, faiseur de sons lui-même, profession éclairagiste de théâtre, on a longuement causé de radio. Depuis Bruxelles, où il habite, il m'avait déjà envoyé des enregistrements. Il reste profondément marqué par Claude Dominique. Sa voix, sa culture éclectique... "Je l'ai appelée un jour, chez elle", s'est-il souvenu. "Elle était étonnée que j'aie pu trouver son numéro. En fait, j'avais longtemps cherché, et j'ai finalement appelé un peu au hasard à Télérama, et c'est là qu'on me l'a donné".

En même temps qu'il enregistre la radio sur bande depuis des années, il a aussi produit et monté des choses radiophoniques, au point de recevoir plusieurs récompenses, dont celle du concours "Chasseurs de sons".

Ces derniers jours, il était à Paris où il s'occupait des lumières de la comédie musicale "Le Roi Soleil", spectacle dont le régisseur général et l'assistant à la mise en scène s'appelle François Chouquet, fils de Jean Chouquet, autre grand nom de la radio publique, et qui sera cité dans le livre. Il a eu un rôle furtif mais capital dans l'histoire de L'Oreille en coin.

Xavier Lauwers m'a transmis deux CD : l'un comprenant des enregistrements courts, presque des flashs sonores, issus des premières années de L'Oreille (extrait ci-dessous). L'autre contient deux émissions de Claude Dominique de 1994. Des émissions d'été intitulées "Deux fois dans le même fleuve". En quelques minutes, elle concentre encore son style et ses références. Dans la première, on parle de ou on entend la voix de : Catherine Sauvage, François Morel, Raymond Cousse, Agnès Capri, Alexandre Vialatte, Le Dilettante, Léo Ferré, Cavanna...



L'indicatif de la rubrique "La Chaîne de la Haine" dans TSF




Jacques Martin au micro de TSF (1)




Jacques Martin au micro (2)

Détournement d'antenne

Un "changement de cap", une grande réunion, des anciens de L'Oreille pour la première fois côte à côte depuis des années. C'était le 21 juin, au studio 103 de Radio France, pour le pot de départ de Guy Senaux, fameux ingénieur du son dont j'ai déjà parlé ici plusieurs fois. Au même moment, Daniel Mermet faisait l'hommage ci-dessous. Merci à Xavier Lauwers de m'avoir transmis ce son.